par Kanishka Singh
25 février (Reuters) - La police du Capitole de Washington était au courant de la possibilité d'actes violents de la part d'extrémistes armés lorsque le bâtiment a été attaqué le 6 janvier dernier par des partisans de l'ancien président Donald Trump, mais a rapidement été submergée par les "insurgés", selon Yogananda Pittman, cheffe intérimaire de la police du Capitole.
Les renseignements recueillis avant l'assaut suggéraient que le rassemblement des "trumpistes" devant le siège du Congrès attirerait des "membres de milices armées, des suprémacistes blancs et d'autres groupes extrémistes", écrit-elle dans un témoignage préparé en vue de son audition jeudi devant une commission.
Les partisans de Trump voient le 6 janvier comme la dernière occasion d'annuler les résultats de l'élection présidentielle du 3 novembre et leur sentiment de désespoir et de déception "pourrait les inciter à devenir plus violents", ont estimé le 3 janvier les services de renseignement de l'ICCD (Division du renseignement et de la coordination inter-agences), qu'elle dirigeait.
"Alors que la police du Capitole était prête à neutraliser et à éloigner les individus ou les groupes violents parmi les manifestants, elle a été rapidement submergée par des milliers d'insurgés (dont beaucoup armés) qui ont immédiatement et sans provocation commencé à attaquer des policiers, à contourner les barrières et à refuser d'obéir aux ordres de la police", ajoute Yogananda Pittman dans son témoignage.
"La police du Capitole s'était préparée en s'appuyant sur les informations recueillies auprès d'agences partenaires de maintien de l'ordre comme le FBI et d'autres membres de la communauté du renseignement, dont aucun n'a indiqué le risque d'une insurrection de masse de cette ampleur."
Cinq personnes dont un policier sont mortes au cours de l'assaut, qui a retardé de plusieurs heures la certification par le Congrès de la victoire de Joe Biden.
Plus de 200 personnes ont été inculpées jusqu'à présent pour leur participation à l'émeute, notamment des personnes liées à des groupes d'extrême droite tels que les Oath Keepers et les Proud Boys.
(Kanishka Singh à Bangalore; version française Federica Mileo, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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